Visiter Fushimi Inari-taisha : avis, tarifs et conseils pratiques

Visiter Fushimi Inari-taisha

Visiter le Japon, c'est aussi se plonger dans une religion qui lui est propre : celle du shinto. Justement : Fushimi Inari-taisha est l'un des plus grands sanctuaires shinto de l'archipel. Il se situe précisément au sud de Kyoto, dans le district de Fushimi-ku. Construit en 711, ce temple est dédié à la déesse ("kami", dans le rite shinto) du riz et de la richesse, Inari. En plus du temple (très bien conservé), se trouve un chemin de randonnée qui fait la renommée des lieux. En effet, le long d'une vallée adjacente, des dizaines de milliers de portiques de couleur rouge vermillon (nommées "torii", en japonais) balisent un sentier qui débouche sur une vallée. Pour un voyageur contemplatif, le trajet peut durer deux heures. Le temps de parcourir les quelques kilomètres en montée qui suivent un itinéraire longeant les arbres de la forêt proche.

La voie vers l'abondance

Très esthétiques, les torii n'en ont pas moins une importance pratique que seuls les Japonais peuvent vraiment appréhender. En effet, il s'agit avant tout de portails traditionnels que l'on trouve à l'entrée de sanctuaires shintoïstes. Ces torii sont censés marquer symboliquement la stricte séparation entre le monde physique et le monde spirituel des kamis (les divinités de la mythologie shinto). Dans le cas de Fushimi Inari-taisha, cette porte d'entrée est d'autant plus importante que le sanctuaire est dédié au culte de la prospérité. C'est notamment pour cette grande importance symbolique que des hommes d'affaires, des sociétés ou des grands groupes nippons y financent régulièrement la construction d'un torii qui leur est propre ; avec le nom de leur enseigne inscrit sur chacun des poteaux du portail. Le passant averti peut donc s'amuser à regarder, pendant sa marche, le nom de chacun des acteurs ayant financé les portails qu'il traverse les uns après les autres. Une manière ludique de se plonger dans tout le contraste tradition-modernité qui caractérise encore le Japon contemporain.

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