Visiter la Scuola Grande di San Rocco : avis et conseils pratiques

Visiter la Scuola Grande di San Rocco

Le mot de la rédaction, mis à jour le 01/10/2024

L'origine des Scuole

Au Moyen-Age, les scuole étaient incontournables sous la République de Venise. Confréries religieuses composées de laïcs, elles étaient divisées en quatre groupes aux missions bien distinctes. Vouées à la charité, les plus grandes jouaient un rôle central dans la cité. Les puissantes familles affichaient leur prestige en contribuant à leur décoration, finançant des œuvres devenues aujourd'hui de véritables pièces de musée.

La Scuola Grande de San Rocco était une des plus riches, située dans le quartier de San Polo, elle est la plus visitée de la ville grâce aux époustouflantes peintures du Tintoret qui l'a magnifiée durant 20 ans.

Pourquoi la Scuola "Grande"

La façade est déjà d'une richesse architecturale absolue et dans le moindre détail, l’opulence est de mise. Entre les marbres colorés, les colonnes et les baies vitrées, la Scuola Grande di San Rocco est un bijou de la Renaissance. Fondée en 1478 sous le patronage de Saint Roch, c'est l'épidémie de peste qui bouleverse sa notoriété. Le saint est celui qui est invoqué face à cette maladie, en récupérant sa relique, la scuola devient Grande. Sa décoration est alors un enjeu et c'est le Tintoret qui passera une grande partie de sa vie à lui faire atteindre le sublime.

De l'art vertigineux

Dès le rez-de-chaussée, ses immenses peintures impressionnent, ce sont les dernières qu'il a réalisées et les thèmes sont plutôt classiques. La salle Capitorale du premier étage est magistrale, longue de 44 mètres, son sol de marbre rivalise avec des chefs-d’œuvre qui, des murs au plafond, donnent littéralement le vertige. Les boiseries et les dorures renforcent la beauté des scènes bibliques et dans la salle dell'Albergo, l'immense Crucifixion qui occupe tout un pan de mur avec ses 12 m de large et 5m de long est inouïe. Plus de 60 tableaux exceptionnels dans un bâtiment préservé, si éblouissant qu'il fait tourner la tête et se visite avec un miroir pour en apprécier la splendeur.