Que faire à Istanbul

Istanbul en bref

Cité fascinante à cheval entre l’Asie et l’Europe, Istanbul, anciennement Byzance et Constantinople, est la plus grande ville turque et sa capitale culturelle. « Nouvelle Rome » construite sur 7 collines, elle est coupée en deux par le détroit du Bosphore qui relie la mer Noire à la mer de Marmara. 31 municipalités la composent: 11 sur la partie asiatique (dont Yalova de l’autre côté de la mer de Marmara) et 20 sur la partie européenne (avec les îles de Princes). On y distingue 3 parties :

le vieil Istanbul, du Palais de Topkapi (l’ancienne résidence des sultans de l’Empire ottoman) aux remparts occidentaux,
l’Istanbul moderne, de la place Taksim au pont de Galata
le Bosphore


Cosmopolite et touriste, elle compte près de 3 000  mosquées, dont les célèbres Mosquée bleue et Ayasofya (Sainte-Sophie) ainsi que 2 bazars (l’égyptien et le grand bazar). Réputée pour la vitalité de son commerce et sa  vie nocturne trépidante, elle est un bon exemple d’harmonie entre tradition et modernité. Vous serez surpris du nombre de chats en liberté (qui sont les bienvenus même dans les mosquées) comme de chiens errants (bagués à l’oreille).

La vie en Turquie est moins onéreuse qu’en Europe mais prévoyez le budget des visites du patrimoine : le billet d’entrée aux monuments célèbres coûte environ 40 TL (±12,5€). Il peut être judicieux d’acheter l’Istanbul Museum Pass (85TL) carte magnétique valable 5 jour à l’aéroport, aux guichets des monuments et dans certains hôtels de Sultanahmet (muzekart.com).

Modalités d’entrée : une carte nationale d’identité suffit pour s’y rendre mais si vous avez un passeport, apportez-le. Le renouvellement automatique des cartes d’identité françaises délivrées entre 2004 et 2013 (valables 15 ans au lieu de 10) peut poser problème. Téléchargez la déclaration du ministère français des affaires étrangères rédigée en turc : https://media.interieur.gouv.fr/interieur/cni-15ans/document-a-telecharger-turquie.pdf

L’eau n’est pas potable mais on en trouve facilement en bouteille pour un tarif modique. Les parents d’enfants en bas âge pourront acheter du lait pasteurisé, des petits pots et des couches dans les nombreuses épiceries de quartier. Le lait en poudre, lui, se trouve en pharmacie.

La destination conviendra aussi bien aux personnes seules (elle est assez sûre et de nombreuses auberges de jeunesse facilitent les rencontres entre touristes), qu’aux groupes d’amis et aux couples. Si les familles ayant des enfants en bas âge ne rencontreront pas de difficulté, la ville en elle-même n’est pas une destination idéale pour des vacances en famille.

Les incontournables

• Aya Sofya, la basilique Sainte-Sophie prodige architectural massif à 56 m. du sol. Ouverte tous les jours de 9h à 19h (17h du 1er oct. Au 15 avril) ±40TL. Allez-y 2h avant la fermeture, il y a moins de queue et évitez le mardi, jour de fermeture du Palais de Topkapi.
• La mosquée bleue Sultanahmet Cami  ses 6 minarets, 260 vitraux et 21 000 carreaux de faïence d’Iznik Ouverte tous les jours. L’accès aux lieux de culte est libre pour tous en Turquie laïque et donc gratuit ! Si un gardien vous réclame de l’argent, refusez catégoriquement. Les non musulmans entreront par la cour située sur le côté droit de l’édifice. Evitez le vendredi, jour de la grande prière, où l’affluence est importante.
• La citerne basilique, surnommée le Palais englouti. 336 colonnes réparties en 12 rangées de 28 (Yerebatan Sarayi ou Yerebatan Sarnici). Ouverte tous les jours de 9h à 18h30 (17h30 en hiver) 20 TL.
• Le Palais de Topkapi (Topkapi signifiant la porte du Canon), résidence principale des sultans du 15e au 19e siècle. Ouvert tous les jours sauf le mardi de 9h à 19h (17h du 1er oct. Au 15 avril). ±40 TL 25 TL (±7.80€) le harem gratuit pour les moins de 12 ans. Venez tôt le matin et achetez vos billets aux bornes automatiques situées avant le guichet principal.
• La mosquée de Sokollu Mehmet Pasa. Ouverte tous les jours de 12h à 21h30 (entrée par Sehit Cesmesi Sok). La donation n’est pas obligatoire ; les photos y sont interdites. Faïences turquoises, marbre blanc, mosaïques, elle est l’une des plus belles de la ville. Rareté : elle abrite des fragments de la Pierre noire de la Mecque (au-dessus de la porte, dans un carreau d’Iznik, et dans un serti d’or, au-dessus du mihrab (sorte de niche-sanctuaire qui indique le sens de la prière).
• Le grand bazar. Ouvert tous les jours sauf le dimanche, la fête du sucre, du mouton et le 29 août (tramway jusqu’à Beyazit). Plus grand marché couvert du monde avec 4 000 échoppes, devenu très touristique. Allez-y pour l’ambiance plutôt que pour vos achats (longuement négocié pour des tarifs payés souvent 3 fois leur prix ailleurs).
• Le bazar égyptien (Misir Carsisi ou Spice market) Ouvert tous les jours de 9h30 à 19h, il tient son nom de son financement (des impôts venant d’Egypte, non de la présence réelle d’égyptiens). Alimentation, vaisselle, grossiste, on y trouve de tout. La rue Hasircilar Caddesi pratique des prix intéressants.  
• L’église Saint-Sauveur-in-Chora (Kariye Müzesi). Ouverte tous les jours de 9h à 19h (17h du 1er oct. Au 15 avril). ±30TL. Certaines parties peuvent être en cours de restauration. Un des édifices les plus anciens de la ville construite dans un quartier à l’architecture ottomane.
• La grande rue piétonne Istikal Caddesi. Le cœur de la ville stambouliote bat à Taksim (qui signifie partage en turc) et ses rues avoisinantes. De Sultanahmet prendre le tramway jusqu’au terminus de Kabatas puis le funiculaire Kabatas-Taksim.  Depuis les manifestations du juin 2013 contre le projet de centre commercial au parc Gezi, la place est le symbole de la contestation contre la politique menée par le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan.
• Le Bosphore, du grec Bous Poros qui signifie « le gué de la vache » en référence à la mythologie.   45 0000 navires/an y passent, dont des sous-marins ! La rive occidentale (du pont de Galata à la rive européenne jusqu’au palais de Dolmabahçe) jusqu’à Ortakoy est très vivante aux beaux jours. La rive asiatique (Üskudar face à Beyoglu et Kadikoy) sont deux quartiers importants de la métropole. A l’est, c’est l’Anatolie.

Facultatif :
La Corne d’or et son célèbre café Pierre Loti (à pied en 15 min. ou en téléphérique situé à 300 m. de l’embarcadère d’Eyüp). Le bateau pour Eyüp est pittoresque et bon marché (4TL). Départ de l’embarcadère d’Eminönü toutes les heures de 7h50 à 15h50 puis de 17h à 21h du lundi au samedi. Toutes les heures de 10h50 à 15h50, 17h à 20h les dimanches (35 min.de trajet). Ou plus rapide (15 min) en bus (lignes 44B, 99, 36CE, 399B, 399C).

Chaque quartier possède son marché :  

Sali Pazari, surnommé le marché des femmes. Les mardis et vendredis. Métro Götzepe (ligne M4) : le plus vaste et le plus populaire, on y trouve de tout (vêtement, primeurs, etc).

Fatih, les mercredis,  près de la mosquée de Mehmet le Conquérant

Besiktas les samedis, en face du musée de la marine (à combiner avec la visite du pavillon des Tilleuls)

Quand y aller ?

Les intersaisons (mai/juin et septembre/octobre) sont les meilleures périodes. L’été est chaud et humide et l’hiver souvent (crachin).

Comment y aller ?

En Avion

Turkish Airlines assure 5 liaisons directes/jour au départ de Paris CDG ainsi que des vols quotidiens directs depuis Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice et Toulouse (durée du vol 3h30). Air France dessert également Istanbul en direct depuis Paris CDG 3 fois/semaine ainsi qu’Onur Air 1 fois/jour l’été et 4 fois/semaine l’hiver.

La compagnie low cost Pegasus effectue 2 liaisons directes/ jour au départ de Paris Orly et 3 à 5 vols/ semaine depuis Marseille, Lyon et Saint-Etienne. Eurowings également au départ de Nice.

Comment s’y déplacer

La marche à pied et les transports en commun sont les meilleurs moyens pour se visiter la ville : il y a 3 lignes de tramway, 4 lignes de métro ainsi qu’un funiculaire.

Un jeton -valable pour le tramway, le métro (sauf le Marmaray pour « Marmara Rail » qui relie les parties européennes et asiatiques par voies souterraines) et le funiculaire- coûte 4 TL. Si vous envisagez de beaucoup vous déplacer, achetez une Istanbulkart (6TL dans les kiosques à journaux et épiceries) ou 10TL (incluant un crédit de 4TL) aux bornes automatiques des trams et métros. 

La ligne M1 relie l’aéroport Atatürk à Yenikapi, la vieille ville  toutes les 10 min. de 6h30 à minuit (35 min. de trajet). Des navettes Havatas assurent également des rotations vers Yenikapi et Taksim de 4h à 1h dans les 2 sens (11 TL).Elles relient également l’aéroport Sabiha Gökçen low cost à Taksim toutes les 30 min. de 4h à 1h (comptez 1h30 à 2h de trajet) 15 TL. Autre option le bus municipal E10 vers l’embarcadère de Kadikoy (de 5h à 3h30 comptez 1h30 de trajet) à 4 TL puis ferry pour Kabatas, Karaköy ou Eminönü.

Il existe également un service de taxis collectifs bon marché appelés Dolmus. Prononcez dolmouche. Payez en début de course puis prévenez le chauffeur de votre lieu de descente (inecek var qui se prononce inédjek var). Si vous êtes assis au milieu, ne soyez pas surpris si l’on vous passe de la monnaie à donner au chauffeur.

Enfin, trafi.com.tr est une application gratuite efficace.