Non, il n'y a rien de cynique dans le titre de cet article.
Début novembre, la fête des morts au Pérou, comme bien souvent en Amérique du Sud et Amérique centrale, n’a rien de comparable avec la tristesse de la fête des morts de chez nous. Selon les pays, selon les différentes régions du Pérou également, on ne fête pas exactement de la même manière ce jour.
Les Péruviens, particulièrement ceux de la Sierra (la montagne), préparent une sorte de pique-nique qu’ils emportent avec eux au cimetière. Là, ils s’assoient autour de la tombe du défunt, et mangent et boivent avec lui. Souvent, le repas est fait de nourriture que le défunt affectionnait particulièrement. Parfois, un peu de nourriture est laissée sur la tombe. Quelques fois même, les gens chantent, dansent et font de la musique ! La fête est plutôt joyeuse.
Mais le plus étonnant, c’est que le cimetière devient alors très animé : on y vend de la bière, des fleurs, de l’eau pour arroser les fleurs, des bougies, de la nourriture… Une vraie foire ! Mais les gens parfois boivent un peu trop et on retrouve ça ou là des « cadavres » le lendemain…
Le plus grand cimetière de l’Amérique du Sud est celui de la Esperanza (espoir en Français), à Villa El Salvador, dans la banlieue sud de Lima. Les tombes vont de la sorte d’immeuble réunissant toute une famille sous le même toit au simple tas de pierres couvert d’une croix. Le cimetière est tellement grand qu’il s’étend sur les premières montagnes andines.
Autour, dans les hauteurs, se construisent de plus en plus de maisons de fortune. Lima est surpeuplée, les gens s’entassent là où ils peuvent. Au fond, dans le creux d’une vallée, on trouve même des éleveurs de cochons, là où l’odeur n’incommode pas les habitants. Les éleveurs vivent à côté de leur bétail, dans des maisons sans accès à l’eau ni à l’électricité.
Ce cimetière est construit sur un désert de sable. La poussière est omniprésente, et les vents nés des différences de température entre l’océan et la montagne soulèvent parfois des colonnes de terre sèche et de détritus ! Car le cimetière est également une véritable poubelle, où les sacs plastiques ne cessent de voler, tels des oiseaux.
Pour terminer, quelqu’un m’a dit quelque chose comme :
Pourquoi pleurer les morts toute l’année, si nous pouvons profiter du jour de la fête des morts pour les retrouver de nouveau comme avant ?
Article publié le 01/12/2016 - Signaler un abus
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